Tic Tac. Tic Tac.
Assise sur mon lit, entortillée dans mes draps humides de sueur, j'avais les yeux rivés sur l'horloge. La petite aiguille venait de faire un tour entier. Une minutes. Quatre heures trente-six du matin. Je passai une main dans mes cheveux emmêlés. J'essuyai mes joues elle aussi humide d'avoir pleuré. Je ne parvenais pas à dormir. Je m'étais couchée à vingt-deux heures, et j'avais gardé les yeux ouverts. Je ne m'étais pas assoupi une minute. J'avais fais la crêpe en me retournant, à droite à gauche. Mais le sommeil ne venait pas. Je m'étais alors assise, et épuisée, j'avais craqué et fondu en larmes. Mon réveil se mettrait à sonner dans deux heures et demi. Cela me semblait tellement long ... Je jetai un coup d'œil circulaire à la pièce, vérifiant que tout le monde dormait à poing fermé. C'était apparemment le cas. Je me levai et frissonnai lorsque mes pieds nus touchèrent le sol froid. Ma nuisette ne me tenant pas bien chaud, je pris une écharpe au pied de mon lit et une veste en cuir marron. Tout cela me donnait une allure très étrange, mais tant pis. Je n'étais censée rencontrer personne. Je sortis sur la pointe des pieds, faisant le moins de bruit possible. Personne ne devait me voir, il était interdit de se promener dans les couloirs la nuit. Imaginez qu'un vampire soit somnambule et me mange toute crue ! Je me sortis cette stupide idée de ma tête et m'engageai dans le couloir sombre, pas vraiment chaleureux.

Je ne savais pas vraiment où j'allais, il était difficile de se repérer dans une pareille obscurité. Complètement au hasard, je poussai fébrilement une porte en bois. L'agressive lumière des projecteurs suspendu au plafond de la pièce m'éblouit. Je me frottai les yeux, et réalisai enfin où j'étais arrivée. Le labyrinthe. Des centaines de buissons élégamment taillés s'étendaient devant moi. Le but était de trouver la sortie, c'était bien ça ? Je haussai les épaules en me disant qu'avec un peu de chance, cette activité occuperait le reste de ma nuit. Je m'aventurai donc dans le labyrinthe, plus excitée qu'inquiète. Je découvris des racines sur le sol, et même quelques minuscules insectes. Cette pièce était vraiment étrange, presque terrifiante par moment. Alors que j'étais occupée à regarder où je marchais, je fonçai dans ... quelqu'un ?! Je relevai vivement la tête et me retrouvai nez à nez avec une grande blonde très jolie que je reconnus tout de suite. Brittany Daphné Garrison bien sûr. Je baissai les yeux. « Oh, euuh .. pardon madame ... euh, je veux dire, Brittany ... Je ne pensais pas ... croiser quelqu'un alors ... je n'ai pas fait attention ... » Cette fille m'impressionnait, elle le savait et en jouait. Je l'enviais tellement ...