Angelus ♣ Je me souviens d'une fille. Jolie comme un cœur. Je devais avoir trois ans lorsque je l'ai vu pour la dernière fois. C'est assez bizarre que je m'en souvienne encore, non ?
Hochement de tête.
Angelus ♣ Pourtant, elle est présente dans mes souvenirs. Son image est très nette. Je me souviens de ses yeux moins bridés que les miens, mais tout aussi sombre. De son sourire, de sa fraicheur de vivre. Enfin, lorsqu'on a trois ans on a toujours le sourire pas vrai ?
Nouveau hochement de tête.
Angelus ♣ Je crois qu'elle fait partie de ma famille. Mais lorsque je demande à mes parents ils me disent que je délire, que si j'avais eu une cousine j'en aurais entendu parler, que je l'aurais rencontré. Je me souviens d'elle avec des cheveux roses, puis jaunes. Elle avait l'air toute émerveillé. Incroyable, hein ?
Encore un hochement de tête.
Angelus ♣ Enfin, je ne crois pas qu'on m'ait dit de venir vous voir pour que je vous raconte mes souvenirs bizarres.
Un hochement de tête plus appuyé.
Angelus ♣ Monsieur, je vous aime bien, vraiment. Vous avez une bonne tête, de beaux yeux, vous êtes gentils et tout mais est-ce que vous pouvez arrêter de hocher la tête et de me dire quelque chose de concret ? Franchement, ça devient limite énervant.
Psychologue ♣ La séance est fini.

Tout les semaines, je devais aller chez cet arnaqueur de Psychologue. Pourquoi ? Parce que je prétendais pourvoir changer les couleurs de tout ce qui m'entoure. Pour preuve, en début de séance, le psy' était habillé d'un sobre costume noir. A la fine de cette même séance, il était habillé d'un pantalon jaune, d'une chemise rose et de chaussure bleu turquoise. Je ne suis pas fou ! J'ai juste un don. Quelque chose que les autres n'ont pas. Et j'avais fini par aller dans une école spéciale. Underground. Ce mot m'avait fait froid dans le dos. J'avais pleuré quand j'avais su que je devais aller dans une école loin de chez moi, loin de mes amis.

Mère ♣ Draco ...
Je fis une grimace à l'entente de mon prénom.
Mère ♣ Tu as à peine 12 ans. Tu te feras des amis rapidement. Voir même une petite-amie, dit-elle avec un clin d'œil. Tu n'es pas comme tout le monde. On te donne la chance de pouvoir être encore plus spécial. Et, vois le bon côté des choses : tu ne verras plus ton père.

C'était, pour ainsi dire, une très bonne raison de partir vivre là-bas. Cruel, hein ? Mais vivre avec un homme alcoolique, c'est pas tout les jours faciles. Les raisons de son alcoolémie ? Il avait honte d'être coréen. Il avait même changé de nom à sa majorité pour faire plus occidental. Voilà l'origine de mon nom si peu traditionnel.